LAMBOTTE, Robert KLB 34150

Né le 11 décembre 1921 dans le XIX° arrondissement de Paris, il est étudiant et vit avec ses parents, au 2, rue Hassard à Paris XIX°. Il est membre des Jeunesses communistes, il participe à la création d’un groupe clandestin dans le quartier du Plateau, près des Buttes Chaumont. Il est arrêté le 12 septembre 1940, au domicile de ses parents, par des inspecteurs de la police judiciaire pour distribution et placardage de tracts. Il est inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939, et conduit au Dépôt de la préfecture de police, puis incarcéré à la prison de la Santé à Paris XIV°. Le 22 octobre, il est placé sous mandat de dépôt. Le 8 février 1941, il est condamné à quatre mois d’emprisonnement. Il fait appel le 28 février de la sentence. Bien que sa peine soit couverte par la détention préventive effectuée, il n’est pas libéré. Le lendemain sur instruction des Renseignements généraux le préfet de police de Paris signe l’arrêté ordonnant son internement administratif en application du décret du 18 novembre 1939. Il est transféré à la prison centrale de Clairvaux (Aube). Le 25 septembre 1941, il est transféré au “centre d’internement administratif” (CIA) de Gaillon (Eure), Le 4 mai 1942, il est transférés au “centre de séjour surveillé” (CSS) de Voves (Eure-et-Loir). Le 20 mai, il est remis aux “autorités d’occupation” à la demande de celles-ci, et interné au camp de Royallieu à Compiègne. Il est déporté le 6 juillet à destination d’Auschwitz qu’il atteint le 8, le matricule 45722 lui est tatoué sur le bras gauche. Il est dans un premier temps, envoyé à Birkenau, puis le 13 juillet, il est renvoyé au camp principal  d’ Auschwitz au Block 15. Le 24 février 1944, il est transféré à Buchenwald où il reçoit le matricule 34150 et intègre le Block 14 du Grand camp. Le 26 octobre, il est envoyé au camp de Neuengamme et reçoit un nouveau matricule le 63738. Il est affecté, le 14 novembre, au Kommando de Hohwacht qu’il atteint le 16, il est employé dans une usine fabriquant des pièces pour les V1 et les fusées V2. Le Kommando est évacué début avril 1945. Il est libéré le 2 mai 1945 à Wöbbelin. Il regagne la France le 26 mai.

Robert LAMBOTTE est décédé le 5 janvier 1984 à Paris.