Né le 26 juillet 1912 dans le XIV° arrondissement de Paris, il est électricien, puis en 1937 cantonnier à la ville de Stains (Seine-Saint-Denis). Il est mobilisé comme matelot à la Direction du Port de Toulon (Var) et rejoint Stains le 13 juillet 1940. Le 8 novembre 1940, il est signalé par la gendarmerie de Pierrefitte, comme «faisant partie des éléments de la propagande clandestine qui traçaient au goudron le 8 octobre 1940, des inscriptions communistes antinationales sur la chaussée». Il est appréhendé le 20 janvier 1941 par les services de la Préfecture de Police. Il est interné administrativement à la Maison centrale de Clairvaux (Aube), puis aux camps surveillés de Châteaubriant (Loire-Atlantique), de Voves (Eure-et-Loir) et de Pithiviers (Loiret) d’où il est libéré le 8 décembre 1943 sur proposition de la Commission de révision des internements de la Préfecture de Police et sur décision du Préfet du Loiret. Il reprend contact avec le Parti communiste clandestin, il est chargé du recrutement des FTP en région parisienne, sur la région H (banlieue sud de Paris), puis nommé Commissaire aux effectifs pour la même région. Le 4 avril 1944, il est arrêté par quatre inspecteurs des BS2. Jugé, par la justice militaire allemande, il est condamné à mort. Incarcéré à la prison de Fresnes, il est déporté le 15 août 1944 du quai aux bestiaux de Pantin à Buchenwald qu’il atteint le 20 et reçoit le matricule 77778. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp. Le 3 septembre il est transféré au Kommando de Dora, puis le 7 à celui d’Ellrich-Juliushütte.

Robert VIGNES y décède le 17 janvier 1945.