Né le 25 octobre 1908 à Peyrilhac dans la Haute-Vienne, il est docker. Militant communiste, il est interpellé le 18 janvier 1941 par des policiers, il détient des tracts édités par le Parti communiste clandestin. La XII° Chambre correctionnelle le condamne à huit mois de prison, il est libéré le 29 septembre 1941. Le 26 août 1942, il est arrêté une seconde fois place Denfert-Rochereau par un gardien de la paix du commissariat du XIV° arrondissement. Il transporte dans sa musette des tracts édités par le Parti communiste clandestin. Emmené au commissariat, il est transféré dans les locaux des Brigades spéciales à la Préfecture de police. Il y est détenu deux jours, puis écroué au dépôt.
Le 29 août, il est incarcéré à la prison de la Santé. Il comparait le 14 décembre 1942 devant la Section spéciale de la Cour d’Appel de Paris, il est condamné à trois ans de prison, 1200 francs d’amende et au maximum de la contrainte par corps. Emprisonné successivement à la centrale de Poissy (Yvelines, Melun (Seine-et-Marne), et à Châlons-sur-Marne (Marne), il est interné au camp de Royallieu à Compiègne. Déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald qu’il rejoint le 14, il reçoit le matricule 49525. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, puis intègre le Block 40 du Grand camp. Le 12 juin, il est affecté au Kommando intérieur Lagerkommando (Kommando des invalides), le 14 juillet au Kommando Holzhof (collecte du bois de chauffage), le 11 novembre au Kommando Banhhof Schöndorf-Quade (gare de Schöndorf-Quade) et le 19 mars 1945 au Kommando 96 (fonction non encore connue à ce jour). Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Français d’Action Libératrice.
Pierre ROBY est décédé le 20 juin 1998 à Saint-Junien en Haute-Vienne.