Né le 15 août 1923 à Sedan dans le département des Ardennes. Du 10 au 15 mai 1940, le département des Ardennes voit tous ses habitants contraints au départ et rejoindre les départements de la Vendée, et des Deux-Sèvres pour les arrondissements de Sedan, Rethel et Vouziers. La grande majorité ne peut regagner son domicile après la signature de l’Armistice du 22 juin 1940, car la plus grande partie du département des Ardennes est alors déclarée par l’Allemagne zone interdite. Il s’installe à Coulonges-sur-L’Autize (79). A l’été 1944, il rejoint la résistance au sein d’un maquis de l’est de la Vienne. Le 31 juillet 1944, il intègre le groupement AS (Armée secrète) Le Chouan, et vient renforcer dans le secteur de Lussac-les Châteaux (86) le maquis Lagardère. La présence de ces maquis constitue pour l’État-major allemand une menace (le passage par le seuil du Poitou étant un enjeu stratégique) sur la sécurité des voies de communication vers l’est de Poitiers en direction de Limoges. Une série d’opérations de répression des maquis de l’Est de la Vienne est donc lancée par l’État-major allemand, la première le 25 juillet. Le 4 août commence une nouvelle opération de répression avec l’arrivée à Lussac-les-Châteaux, de l’escadron de reconnaissance allemand 2058 suivi le lendemain par l’arrivée d’une colonne de répression (Section rapide 608 et Feldgendarmerie Trupp B motorisée 687) venant du sud. Le 5 août, toutes les unités allemandes convergent vers Lussac-les-Châteaux (un élément de la division SS Goetz von Berlichingen, venant fermer au nord l’encerclement) pour tenter d’éliminer les maquis locaux qui parviennent en combattant à échapper à l’encerclement et à se replier. Le maquis Lagardère scinde ses troupes en deux groupes. Le groupe auquel appartient Serge Roger est accroché en forêt de Lussac-les-Châteaux. Porté disparu, Serge Roger est considéré comme mort, victime des combats. En fait, il a été fait prisonnier, ramené sans doute à Poitiers par l’escadron de reconnaissance, puis interné au camp de Royallieu à Compiègne (60). Déporté le 17 août à Buchenwald qu’il atteint le 21 où il reçoit le matricule 81140. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, puis intègre le Block 26 du Grand camp. Le 8 septembre il est affecté au Kommando intérieur Baukommando II (construction). Le 13 septembre il est transféré au Kommando de Neu-Stassfurt chargé d’installer une usine dans une mine de sel située à 460 m sous terre. Le 18 septembre, il est envoyé au Kommando de Langenstein chargé du forage de tunnels pour l’installation d’une usine souterraine pour la firme Junkers.
Serge ROGER y décède le 26 mars 1945.