Né le 11 décembre 1912 au Pré-Saint-Gervais en Seine-Saint-Denis, il est employé à la mairie de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Il assure en 1939 la fonction de conservateur adjoint du Musée d’histoire vivante de Montreuil. Mobilise en septembre 1939 au 95° Régiment d’artillerie, il est envoyé au dépôt le 5 novembre 1940 pour propagande communiste et distribution de tracts. Il comparait les 12 et 26 avril 1941devant la 5° chambre de la Seine. Il est condamné à trois mois de prison avec sursis. Il est arrêté le 30 décembre 1943 par la Gestapo à son domicile. Il est interné le 8 janvier 1944, au camp de Royallieu, à Compiègne. Déporté le 22 janvier, à Buchenwald, qu’il atteint le 24, il reçoit le matricule 42882. Il effectue sa période de quarantaine au Block 56 du Petit camp. Le 13 mars, il est transféré au Kommando de Dora. Le 27 mars, il fait partie du convoi de 1000 déportés considérés «inaptes au travail» envoyés au camp de Bergen-Belsen. Le 29 juillet malgré un état de santé précaire il est renvoyé à Buchenwald où il reçoit un nouveau matricule le 67460 et intègre le camp des tentes du Petit camp.Six semaines plus tard, il est une nouvelle fois transféré à Dora. Le complexe de Mittelbau-Dora est évacué les 4 et 5 avril 1945. Il sera dans un convoi d’évacuation qui arrive aux camp des casernes de Bergen-Belsen le 8 avril. Il est libéré par les troupes britanniques le 15 avril 1945.IL regagne la France le 30 avril.

Roger TRICOIRE est décédé le 23 décembre 1976 à Saint-Maur-des-Fossés dans le Val-de-Marne.