ROUCAUTE Josette KLB 3951

Née le 1er août 1923 à Nîmes dans le Gard, Josette Roucaute vit chez ses grands-parents Elle travaille comme culottière-giletière dans un petit atelier de l’avenue Carnot à Alès et adhère à l’Union des jeunes filles de France (U.J.F.F.).Dès 1941, elle s’engage dans la Résistance où elle cherche des caches et participe à l’impression et à la diffusion de tracts. En novembre 1941, dénoncée pour avoir déposé un paquet de tracts intitulés « Pétain la guillotine » dans le car Alès-Nîmes, elle est arrêtée par la gendarmerie. Après un interrogatoire musclé durant trois jours, elle ne révèle rien et est libérée le 30 janvier 1942. Malgré un placement en résidence surveillée, elle continue son activité de résistance. Arrêtée de nouveau le 2 mai, elle est incarcérée au fort Vauban à Alès puis à la centrale de Nîmes. En février 1943, c’est la prison des Présentines puis des Baumettes à Marseille. En mai 1944, elle est transférée au fort de Romainville et le 30, elle est déportée depuis la gare de l’Est au camp de Neue-Bremm près de Sarrebruck. Transférée le 15 juin à Ravensbrück, Josette Roucaute reçoit le matricule 42191. Le 1er septembre, envoyée au Kommando de Leipzig-Schönefeld, qui dépend du camp de Buchenwald, elle devient le matricule 3951. Elle est affectée à la production de Panzerfaust et d’obus pour la firme HASAG. Ces travaux sont extrêmement pénibles eu égard au manque de nourriture et à la manutention de produits chimiques très corrosifs. Le Kommando est évacué le 13 avril 1945. Après trois jours de marche forcée avec deux autres camarades (dont Andrée Julien KLB 3946), les trois femmes s’enfuient et rencontrent des prisonniers de guerre français qui les aident jusqu’à leur récupération par les forces alliées. Elle retrouve sa famille le 23 août 1945. Josette Roucaute participe activement au devoir de mémoire dans les établissements scolaires de sa commune du Blanc-Mesnil ( Seine Saint-Denis) puis du département du Gard qu’elle retrouve en 1982. Elle s’investit dans les associations d’anciens combattants, de résistants (FNDIRP, AFMD, CADIR). Elle fait partie pendant des années du jury départemental du Concours National de la Résistance et de la Déportation. Elle est aussi une cheville ouvrière dans l’équipe qui a réalisé, le cédérom « la Résistance dans le Gard ».

Josette ROUCAUTE est décédée le 17 juillet 2022, elle est Officier de la Légion d’honneur, titulaire de la Médaille militaire et de la Croix de guerre 39-45.