Né le 7 mars 1905 dans le XI° arrondissement de Paris, il est ajusteur mécanicien. Pendant la guerre, un collègue de travail, militant communiste lui demande de distribuer des tracts dans l’entreprise. Il accepte, distribue pendant plusieurs mois des tracts du Parti communiste clandestin qu’il pose discrètement sur les établis et dans les vestiaires. Repéré, il est interpellé par des policiers le 21 septembre 1942 pour activité communiste clandestine. Inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939, il comparait le 25 mars 1943 devant la Section spéciale de la Cour d’Appel de Paris, condamné à un an de prison et mille deux cents francs d’amende. Incarcéré, à l’issue de sa peine, il est sur instructions du Ministre secrétaire d’État à l’Intérieur en date du 13 août 1942, interné administrativement à la caserne des Tourelles dans le XX° arrondissement de Paris. Les Allemands viennent le chercher le 5 juillet et l’emmènent au camp de Royallieu à Compiègne (60). Il est déporté le 3 septembre à Buchenwald qu’il atteint le 4 et reçoit le matricule 20135. Il effectue sa période de quarantaine au Block 62 du Petit camp. Le 6 octobre, il est transféré au Kommando de Schönebeck chargé de la fabrication de pièces d’avions Junkers. Le Kommando est évacué à pied le 11 avril 1945 lors d’une Marche de la mort de 500 kilomètres durant 23 jours. Au moins 600 détenus sur les 1100, dont 200 Français périrent épuisés ou abattus. Il sera libéré le 4 mai par les troupes américaines.

Marcel ROULET est décédé le 25 janvier 1979 au Raincy en Seine-Saint-Denis.