Né le 28 juillet 1898 à Angoulême dans la Charente. il fait de bonnes études au Collège de Brive, mais dès 1917, il s’engage, devenu sous-lieutenant en 1920, puis lieutenant quatre ans plus tard, il participe à la guerre du Rif contre Abd el-Krim (1925-1926). Après la disparition de son père, il revient à Brive et reprend le cabinet d’assurances. Au mois de septembre 1939, capitaine de réserve il rejoint son régiment d’artillerie divisionnaire, dont il devient un des chefs d’escadron. Mais fait prisonnier, il est envoyé dans un camp autrichien, Oflag 17 A, situé à Edelbach, où il séjourne durant dix-huit mois. Une fois revenu à Brive, il décide de poursuivre le combat, prend contact avec Edmond Michelet, chef départemental du mouvement Combat. Il lui est confié, sous les ordres du capitaine Raymond Farro, l’organisation de l’Armée Secrète. Pierre Royer, alias Raffin puis Pierrette, multiplie les missions, tant au niveau local que départemental et régional, y compris à Lyon, où il a des contacts avec Michel Brault, responsable d’un Service national maquis (SNM). Le 13 décembre 1943, il tombe dans un guet-apens. Alors qu’il se rend à Limoges (Haute-Vienne), dans l’arrière boutique d’un photographe, afin de rencontrer un agent de Londres qu’il attend depuis longtemps. Mais point d’agent, à la place des gestapistes, qui vont aussitôt essayé de le faire parler , mais en vain. Il est condamné à mort par un tribunal siégeant à la prison de Limoges. Interné au camp de Royallieu à Compiègne, il est déporté le 22 janvier à Buchenwald qu’il atteint le 24 et reçoit le matricule 43138. Il effectue sa période de quarantaine au Block 56, puis intègre le Block 31 du Grand camp. Il est affecté le 8 mai au Kommando intérieur de la DAW Schlosserei (serrurerie à la DAW). Il est libéré le 11 avril 1945.

Pierre ROYER est décédé le 17 mars 1956 à Brive en Corrèze