Né le 19 avril 1895 à Hornoy dans le département de la Somme, il est menuisier. En décembre 1914. il est mobilisé au 51° Régiment d’infanterie, il combat à Verdun et notamment aux Éparges, sa brillante conduite au feu lui vaut la Croix de guerre avec deux citations. Après sa démobilisation, il regagne Amiens et reprend son métier d’ouvrier menuisier. En 1923, il adhère à la CGT et en devient secrétaire de section. Membre du Centre d’études économiques et syndicales (futur Comité national clandestin de la CGT), il participe à de multiples réunions à Paris et dans la Somme pour assurer la mise en marche des syndicats clandestins. Il est l’un des fondateurs du mouvement de résistance Libération-Nord dans la Somme et en devient le responsable départemental. Le 2 août 1943, il est arrêté, à la sortie d’une réunion clandestine au centre d’Amiens. Détenu pendant quelques jours au camp de Royallieu à Compiègne, il est ensuite ramené à la prison d’Amiens (80), puis interné à nouveau à Compiègne. Déporté le 27 avril à Auschwitz qu’il atteint le 30. Le matricule 186395 est tatoué sur son bras gauche. Le 12 mai, le convoi est reformé à destination de Buchenwald qu’il rejoint le 14. Il reçoit le matricule 53372. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, intègre le Block 57 également au Petit camp, puis le Block 42 du Grand camp. Il est affecté au Kommando intérieur de la Steinbruch (la carrière) et le 26 février 1945 au Kommando de la Gustloff-Werk II. Il est libéré le 11 avril 1945.

Louis SELLIER est décédé le 15 mars 1976 à Amiens dans le département de la Somme.