Né le 8 novembre 1903 à Allery dans le département de la Somme, il est ouvrier du textile, puis employé du chemin de fer. Il commence à travailler en usine en 1914, alors que le besoin de main-d’œuvre se fait déjà sentir pour remplacer les hommes partis au front. En 1915-1916, il est intégré à une équipe chargée de préparer les boisements pour les tranchées. En 1925, il entre à la Compagnie des chemins de fer du Nord à Douai où il devient collecteur syndical. Membre du Parti communiste en 1933, il est trésorier de la cellule locale de Sin-le-Noble. Il refuse de condamner le Pacte germano-soviétique et devient l’un des responsables du syndicat clandestin des cheminots de Douai. Arrêté le 10 septembre 1941, il est incarcéré à Louvain (Belgique) puis au centre d’otages de Lille d’où il parvient à s’évader le 26 avril 1942. Après s’être caché à Douai pendant quelques jours, il parvient à gagner la zone libre à Clermont-Ferrand. Sur ordre du Secrétaire général de la Police de Vichy en date du 19 décembre 1942, le préfet du Puy-de-Dôme prend un arrêté à son encontre le surlendemain demandant son internement immédiat au centre de séjour surveillé de Saint-Paul-d’Eyjeaux (Haute-Vienne). Il est ensuite transféré au centre de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Le 28 juillet 1944, le directeur du camp reçoit l’ordre de préparer l’évacuation du camp et de remettre les internés aux Allemands. Déporté, le 30 juillet, depuis Toulouse à Buchenwald qu’il atteint le 6 août et reçoit le matricule 69033. Il effectue sa période de quarantaine au Block 51 du Petit camp. Le 22 août, il est transféré au Kommando de Weferlingen chargé d’aménager dans les galeries d’une mine de potasse une usine souterraine pour la fabrication de moteurs pour des avions et bateaux rapides. Le Kommando est libéré sur place par les troupes américaines le 12 avril 1945.

Maurice SINOQUET est décédé le 24 septembre 1975 à Dechy dans le Nord.