Né le 21 janvier 1897 à Mont-de-Marsan dans les Landes, il est employé municipal à la ville de Tarbes (Hautes-Pyrénées). Lors de la Première guerre, il s’engage en décembre 1915. En décembre 1916, il eut les pieds gelés mais repart au front dès février 1917. Décoré de la Croix de guerre, il est démobilisé en 1919. À nouveau engagé en 1939, il combat et est blessé puis fait prisonnier le 23 juin 1940 dans les Vosges. Libéré en août 1942 comme ancien combattant de 1914-1918, il fonde avec quelques camarades le Centre d’entraide aux prisonniers. Parallèlement, il rejoint les FFI Forces Françaises de l’Intérieur) plus particulièrement l’Armée secrète, secteur de Tarbes, avec le grade de lieutenant. Il est arrêté le 19 novembre 1943, par la Gestapo, pour fabrication de fausses pièces d’identité, il est incarcéré à la prison Saint-Michel de Toulouse (Haute-Garonne), puis transféré à celle de Fresnes en décembre 1943. Interné au camp de Royallieu à Compiègne, il est déporté le 22 janvier 1944 à Buchenwald qu’il atteint le 24 et reçoit le matricule 42479. Il effectue sa période de quarantaine au Block 56 du Petit camp, puis intègre le Block 26 au Grand camp. Il est transféré le 25 mars au Kommando de Laura chargé du creusement de galeries dans une mine d’ardoise pour l’implantation d’une usine. Le 26 juin, il est renvoyé à Buchenwald affecté le 22 juillet au Kommando intérieur Entwasserung (drainage). Le 13 décembre il est transféré au Kommando de Schönebeck chargé de la fabrication de pièces d’avions Junkers. Le Kommando est évacué à pied le 11 avril 1945 lors d’une Marche de la mort de 500 kilomètres durant 23 jours. Au moins 600 détenus sur les 1100, dont 200 Français périrent épuisés ou abattus. Il sera libéré le 4 mai par les troupes américaines.

Faustin SOUBESTE est décédé le le 27octobre 1979 à Tarbes dans les Hautes-Pyrénées.