Né le 9 décembre 1923 dans le XIV° arrondissement de Paris, il est ajusteur. En 1938 il adhère aux Jeunesses communistes et commence à militer activement. Il est arrêté, une première fois, le 4 août 1940 à Saint-Denis (93) alors qu’il colle des papillons et distribue des tracts communistes. Il est condamné à six mois de prison et est libéré le 8 février 1941. En janvier 1942, il reprend le combat et devient clandestin chargé de transporter des tracts et de les entreposer à Neuilly-sur-Seine (92). Le 27 février, il est arrêté par les Brigades spéciales de la Préfecture de Paris inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939. Jugé, par la Section Spéciale de la Seine, il est condamné à trois ans de prison. Incarcéré successivement à la centrale de Melun (77) et à celle de Châlons-sur-Marne (51). Le 24 avril 1944, il est interné au camp de Royallieu à Compiègne. Déporté le 12 mai à Buchenwald qu’il atteint le 14 où il reçoit le matricule 51292. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp. Le 6 juin, il est transféré au Kommando d’Ellrich-Théâtre siège de la SS-Baubrigade IV puis affecté au Kommando de Günzerode chargé de la construction d’une voie ferrée reliant Nordhausen à Kassel. Le Kommando se repli sur Ellrich qui est évacué le 5 avril 1945. L’évacuation a lieu par convoi ferroviaire.
Raymond THIÉBAULT est porté disparu lors de cette évacuation.