Né le 12 mars 1917 à Thiers dans le département du Puy-de-Dôme, il est ouvrier mécanicien. Il adhère d’abord aux Jeunesses communistes puis au Parti communiste . Classe 1937 il est recruté dans la Marine comme mécanicien et fait le tour du monde. Après la déclaration de guerre, il participe à une attaque navale contre la ville de Gênes et reçoit pour son action une citation à l’ordre de la Division navale ainsi que la croix de Guerre 39-40. Démobilisé fin 1940, il regagne Thiers et réintègre le Parti communiste devenu clandestin. Il œuvre pour recruter des jeunes formant les futurs groupes FTPF ( Francs-Tireurs Partisans Français), en particulier pour le camp FTPF Guy Mocquet, installé dans le secteur de Fournols (63) à ses débuts. Il a pour pseudonyme Richard. Le 28 janvier 1944, il est arrêté avec sa mère, son frère et sa grand-mère à son domicile par la Milice. Interrogé à Chamalières par le SD (Sicherheitsdienst), incarcéré à la prison militaire allemande de Moulins (03), il est interné au camp de Royallieu à Compiègne (60). Déporté le 27 avril à Auschwitz qu’il atteint le 30. Le matricule 186471 est tatoué sur son bras gauche. Le 12 mai, le convoi est reformé à destination de Buchenwald qu’il rejoint le 14. Il reçoit le matricule 53261. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, intègre le Block 57 également au Petit camp. Le 3 juin il est transféré au camp de Sachsenhausen où il perçoit un nouveau matricule le 79727 affecté au Kommando de Klinker une briqueterie détenue par les SS et rattachée à la Deutsche Erd-und Steinwerke (D.E.S.T.) dont une partie en 1942 sera convertie en fabrication de grenades et de Panzerfäuste. Le 10 avril 1945, un bombardement allié détruit entièrement l’usine et les survivants du Kommando sont regroupés à Barth pour l’usine d’avions Heinkel.
Raymond THUEL est décédé le 23 mai 1945 à Barth avant son rapatriement après avoir été libéré par les Soviétiques.