VERNIN Alfred KLB 34198

Né le 6 août 1902 à Montélimar dans le département de la Drôme, il est chauffeur mécanicien à la SNCF. À 16 ans, il s’engage dans la marine pour une durée de 7 ans. Il en sort avec le grade de quartier-maitre mécanicien. Il adhère au Parti communiste. En 1939, il devient chauffeur mécanicien, employé à la coopérative de la SNCF à Annemasse. Son activité politique et syndicale lui vaut d’être interné, par les autorités de Vichy, pendant vingt-six mois au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Libéré en mai 1942, il entre dans la clandestinité à l’automne 1943 et rejoint le maquis le 22 octobre 1943. Le service des cadres l’intègre dans les FTPF (Francs-tireurs partisans français) de Savoie et Haute-Savoie (RI2). Il se voit confier le commandement de la 2ème compagnie FTP (Chambéry et environs). Il est arrêté le 27 novembre, incarcéré, puis jugé et condamné à vingt ans de travaux forcés. Interné à la centrale d’Eysses, il est remis aux autorités allemandes le 30 mai 1944, puis transféré au camp de Royallieu à Compiègne, il est déporté le 18 juin 1944 à Dachau qu’il atteint le 20 et reçoit le matricule 74081. Le 18 décembre, il est transféré à Buchenwald où il reçoit un nouveau matricule le 34198 et intègre le Block 44 du Grand camp. Le 8 janvier 1945, il est affecté au Kommando intérieur Bahnhof Nord, Kol (travaux et manutention à la gare de Weimar), le 10 janvier au Kommando DAW Schlosserei (serrurerie). Le 9 février, il est transféré au Kommando de Langenstein chargé du forage de tunnels pour l’installation d’une usine souterraine pour la firme Junkers. Le Kommando est évacué le 9 avril 1945, lors d’une Marche de la mort de 300 kilomètres en 12 jours. Il réussit à s’évader dans la nuit du 12 au 13 près du village de Belleben en Saxe-Anhalt. Recueilli par des prisonniers de guerre français, il est libéré le 13 par les troupes américaines.

Alfred VERNIN est décédé le 16 juillet 1986 à Thonon-les-Bains en Haute-Savoie.