Né le 14 février 1911 à Narbonne dans le département de l’Aude, il est instituteur à Quillan (11). Militant de gauche, il vient en aide à des réfugiés de la Retirada. Début de 1942, il devient le chef du mouvement FTPF (Franc Tireur Partisans Français) dans la haute vallée de l’Aude. Après la fusion entre les FTPF et Combat, il intègre les MUR (Mouvements Unis de la Résistance) et en assume la direction, il est particulièrement chargé de l’AS (Armée Secrète). Avec ses équipes réparties dans plusieurs villages, il prend en charge les réfractaires au STO, jetant ainsi les bases de la constitution de maquis AS. Il prend également en charge l’acheminement d’équipages d’avions alliés abattus et participe au fonctionnement des filières d’évasion vers l’Espagne qui concernent des réfractaires au STO et d’autres évadés désireux de gagner l’Angleterre ou l’Afrique du Nord via l’Espagne. Il est arrêté le 10 décembre 1943 par la Sipo-SD devant les élèves de sa classe de certificat d’études de Quillan, incarcéré puis interné au camp de Royallieu à Compiègne. Déporté le 22 janvier 1944 à Buchenwald qu’il atteint le 24 où il reçoit le matricule 42259. Il effectue sa période de quarantaine au Block 58 du Petit camp. Le 25 février il est transféré au camp de Mauthausen où il perçoit un nouveau matricule le 54079. Le 28 mars, il est affecté au Kommando d’Ebensée chargé de creuser des galeries dans la montagne pour aménager une raffinerie de pétrole synthétique et des machines-outils pour pièces de chars.

Raoul de VOLONTAT y décède le 28 mars 1945.