Né le 2 février 1913 dans le VIII° arrondissement de Paris, il est héliograveur. Il effectue son service militaire en 1933-1934. En 1936, il adhère au Parti communiste. Il est arrêté à plusieurs reprises pour propagande communiste : le 27 août 1939 et le 15 févier 1940 à la suite de quoi il est interné à la prison de La Santé à Paris, puis au camp de Gurs (64). Relâché, il décide, en janvier 1941, de revenir à Paris, sous le pseudonyme de Pierre Brazeau. Il rejoint le FN (Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France) dès sa fondation Il est arrêté le 22 juillet 1942, la police le soupçonne d’être responsable des cadres du PCF clandestin de la région nord. Il est condamné, le 12 juin 1943, à 18 mois de de prison et à 1200 francs d’amende. Incarcéré en août 1942 à La Santé à Paris, puis en août 1943 à Poissy (78) et jusqu’en novembre 1943 à la centrale de Melun (77). Interné au camp de Royallieu à Compiègne (60), il est déporté le 14 décembre à Buchenwald qu’il atteint le 16 où il reçoit le matricule 38859. Il effectue sa période de quarantaine au Block 59 du Petit camp, puis intègre le Block 31 du Grand camp. Il est affecté le 3 mai 1944 au Kommando intérieur de la Gustloff-Werk II, le 22 septembre au Kommando DAW Schlosserei (serrurerie), le 4 novembre au Kommando Bahnhof Kiesgrube Erfurt (travaux à la gare et à la gravière d’Erfurt), le 13 novembre au Kommando Baukommando I (construction), le 22 novembre retour au Kommando de la Gustloff-Werk II. Le 29 décembre, il est transféré au Kommando de la Gustloff-Werk I à Weimar, puis le 19 mars 1945 au Kommando de Berlstedt chargé de la gestion d’une carrière, de construction de routes et de pose de canalisations. Le Kommando est évacué, le 4 avril 1945, à Buchenwald. Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Française d’Action Libératrice.
Armand WADÉ est décédé le 21 mai 2009 à Stains en Seine-Saint-Denis.