WIÉNER André KLB 69691

Né le 25 décembre 1890 à Versailles dans le département des Yvelines, il est ingénieur. Mobilisé le 7 août 1914, il rejoint avec le grade de sous-lieutenant le 2° RALC (régiment d’artillerie lourde de campagne). Il reçoit la Légion d’honneur, la Croix de guerre 14-18 avec étoile d’argent et quatre citations dont l’une pour son rôle d’officier informateur auprès d’un régiment d’artillerie US. Il est nommé secrétaire général du bureau de Liquidation du matériel de guerre à Berlin (Commission des réparations). En 1932, il est directeur administratif de la société Halbergerhütte à Brebach dans la Sarre. En poste à Sarrebruck, pour ses fonctions civiles, il est dès le rattachement de la Sarre à l’Allemagne un observateur critique des effets de la propagande allemande. Il en dénonce les dangers. Il décide de quitter la Sarre au mois de mars en 1939. Le 24 mars 1939, affecté au service d’État-major de la 7e région, il est rappelé le 24 août 1939 pour servir au service des communications. Il est ensuite affecté à l’État-major du secteur fortifié de Mulhouse. Le 5 mars 1940, il commande la 17° batterie du 228° RALD (Régiment d’artillerie lourde divisionnaire). Surpris par une attaque de chars le 8 juin, il regroupe sa batterie sous le feu et parvient à en ramener d’importants éléments. Il recevra pour cette action la Croix de guerre 39-40 avec étoile vermeil. Il est démobilisé à Périgueux le 30 septembre 1940. Il s’installe à Toulouse (31). Il est arrêté dans la nuit du 6 au 7 juin alors qu’il distribue des tracts contre l’occupant. Il est interné au centre de séjour surveillé de Saint-Sulpice-la-Pointe (81). Le 28 juillet 1944, le directeur du camp reçoit l’ordre de préparer l’évacuation du camp et de remettre les internés aux Allemands. Déporté, le 30 juillet, depuis Toulouse à Buchenwald qu’il atteint le 6 août et reçoit le matricule 69691. Il effectue sa période de quarantaine au Block 52 du Petit camp. Le 12 septembre, il est transféré au Kommando de Plömnitz-Leau chargé d’aménager une usine souterraine pour la fabrication de pièces d’avions Junkers dans les mines de sel de la firme Solvay.

André WIÉNER y décédé le 6 janvier 1945.