Né le 22 mai 1906 à Mons-en-Barœul dans le département du Nord, il est ingénieur. Mobilisé, il est affecté spécial, le 11 avril 1940, au titre de la Standard Française des Pétroles à la raffinerie de Port-Jérôme (76). Il est démobilisé le 2 octobre 1940. En sa qualité de chef de groupe à la section des études économiques de la Marine Marchande et professeur auxiliaire de mathématiques à l’Institution Saint-Dominique à Vichy, il fournit des renseignements militaires au réseau “Albert-Armand”, en particulier sur les mouvements des navires. Arrêté sur son lieu de travail le 20 mai 1943 par la Gestapo, suite à une dénonciation, il est emmené au siège de la Gestapo, puis incarcéré à la Mal-Coiffé, la prison militaire de Moulins (03). Interné au camp de Royallieu à Compiègne (60, il est déporté le 28 octobre à Buchenwald qu’il atteint le 30 où il reçoit le matricule 30412. Il effectue sa période de quarantaine au Petit camp, puis intègre le Block 14 du Grand camp. Il est affecté le 18 avril au Kommando intérieur Entlader Gustloff-Werk II (déchargement pour l’usine), le 6 septembre au Kommando Baukommando I (construction). Le 12 septembre il est transféré au Kommando d’Halberstadt charge de la fabrication des Junkers 88 et Junkers 62. Le 12 janvier 1945, il est envoyé au Kommando de Langenstein en charge du forage de tunnels pour l’installation d’une usine souterraine pour la firme Junkers. Le Kommando est évacué le 9 avril 1945, lors d’une Marche de la mort de 300 kilomètres en 12 jours. Il s’évade avec deux camarades et, au bout de deux jours, ils arrivent à Thale, en Saxe-Anhalt, où ils tombent sur un barrage allemand. Repris, ils sont emprisonnés à Thale où ils sont libérés par les Américains le 20 avril 1945.

Simon WILLARD est décédé le 20 juillet 1989 dans le XVI° arrondissement de Paris, Il est Chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre 39-45 avec palme.