CNRD 2020

SUJET CNRD 2020 : 1940. Entrer en résistance. Comprendre, refuser, résister

La brochure pédagogique du CNRD est coordonnée cette année par la Fondation de la Résistance. Elle est conçue par un comité de rédaction, dirigé par M. l’Inspecteur général Tristan Lecoq, qui rassemble de nombreux partenaires (fondations, centres d’archives, musées, etc.). La brochure imprimée sera envoyée dans les établissements scolaires début octobre 2019. La brochure numérique au contenu augmenté sera consultable dans le courant du mois d’octobre, tout comme une exposition virtuelle sur le Musée de la Résistance en ligne.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, VOUS POUVEZ CONSULTER :


Ces témoignages d’anciens déportés ayant rejoint la Résistance dès 1940 :

Raymond Renaud

Albert Forcinal (1887-1976)

André Marie (1897-1974)

Boris Taslitzky (1911-2005)

Charles Pieters (1915-2011)

Christian Desseaux (1926-2019) KLB 41096

Christian Pineau (1904-1995)

Claude Bourdet (1909-1996)

Danuta Brzosko-Medryk (1921-2015)

Eugène Thomas (1903-1969)

Floréal Barrier (1922-2015)

Jacqueline Fleury (1923- )

Joseph Brau (1891-1975)

Jules Fourrier (1906-1999)

Julien Cain (1887-1974)

Lise London (1916-2012)

Lucien Chapelain (1920-2009)

Marcel Colignon (1922-2014)

Marcel Paul (1900-1982)

Maurice Halbwachs (1877-1945)

Pasteur Aimé Bonifas (1920-2013)

Pierre Eudes (1921-2009)

Pierre Sudreau (1919-2012)

Raphaël Élizé (1891-1945)

Stéphane Hessel (1917-2013)


Musée de la Résistance nationale

Champigny-sur-Marne

Entre mai et juillet 1940, la France doit faire face à un effondrement sans précédent. En deux mois, elle connaît la plus importante défaite de son histoire, l’occupation ou l’annexion d’une partie de son territoire par le vainqueur, la disparition de la République et son remplacement par un État français autoritaire et collaborateur.

Dans ce bouleversement absolu, des individus conservent l’espoir et veulent résister au cours des événements. Certains tentent d’éviter la défaite, d’autres – souvent les mêmes – essaient de préserver la possibilité d’une revanche. Peu nombreux, démunis de tout ou presque, peu ou pas organisés, ils sont résolus à faire quelque chose et à trouver les moyens d’y parvenir.

La première étape est de comprendre ce qu’il s’est passé. Chacun, avec son niveau de connaissance, cherche une explication dans la situation de la France, de l’Europe ou du monde. Le milieu familial ou professionnel, les engagements politiques, syndicaux ou confessionnels, l’attachement à des valeurs ou le sentiment patriotique donnent des clés de lecture des événements et déterminent leur interprétation. Des individus d’origines très différentes et aux itinéraires personnels très contrastés peuvent se retrouver dans la même dénonciation de l’occupation et de la collaboration.

La compréhension, réfléchie ou intuitive, des événements conduit à une deuxième étape, à des actes de refus, plus ou moins spontanés. On refuse de se soumettre à l’occupant, on retourne ses panneaux de signalisation, on coupe ses câbles téléphoniques, on déchire ses affiches, sans mesurer les risques que l’on prend, alors que les sanctions peuvent être lourdes. On conteste également la légitimité de l’État français, on critique sa politique, on s’efforce de demeurer insensible à sa propagande. Quand on le peut encore, on quitte la France pour rejoindre ceux qui veulent continuer le combat depuis l’étranger. Progressivement, on découvre que l’on n’est pas tout seul à vouloir agir et qu’il est plus efficace et plus rassurant de le faire à plusieurs.

La dernière étape qui mène à la résistance est la plus délicate. Elle suppose de franchir définitivement le pas, de rompre partiellement ou totalement avec sa vie d’avant, de se reconnaître comme un rebelle et de se faire reconnaître comme tel. Ceux qui rallient la France libre veulent obtenir la victoire par la force des armes, aux côtés des armées alliées. Ceux qui restent en France improvisent des moyens d’action (fabrication et diffusion d’imprimés, manifestation, entraide, sauvetage) et des modes d’organisation (regroupements de circonstance, filières, réseaux, mouvements), d’abord modestes, puis de plus en plus élaborés au fur et à mesure de la montée en puissance de la résistance et pour contrer une répression qui porte des coups très durs. Les liens entre ceux qui luttent à l’extérieur et à l’intérieur restent encore limités.

S’interroger sur l’entrée en résistance en 1940, c’est suivre le parcours d’hommes et de femmes pris dans des événements qui les dépassent mais sur lesquels ils veulent malgré tout avoir prise, c’est partager leur volonté de ne pas renoncer et de ne pas céder à l’adversité quand la défaite est présentée comme définitive, c’est prendre conscience du courage nécessaire pour s’engager dans une voie forcément risquée et à l’issue incertaine. C’est aussi comprendre les difficultés de l’engagement, les interrogations, les hésitations ou les inquiétudes de celles et de ceux qui franchiront le pas ultérieurement, faute d’avoir osé ou pu le faire plus tôt. C’est enfin rendre hommage à ces pionniers, du général dissident au paysan insoumis, en passant par la militante antifasciste ou le patriote nationaliste, qui payèrent souvent de leur vie le fait d’avoir défendu plus tôt que leurs compagnons de lutte et d’espérance la liberté et l’honneur de la France.

Eric Brossard
Professeur relais au MRN

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Les événements survenus en 1940 font, de cette année, l’une des plus noires de l’histoire de la France à l’époque contemporaine. Une défaite militaire qui tourne en débâcle et l’exode, la faillite des élites et le choix de l’armistice, l’occupation du territoire et l’avènement d’un régime autoritaire qui collabore avec le vainqueur. La défaite, l’effondrement et l’avènement du régime de Vichy se sont pourtant accompagnés de formes de résistance et d’opposition importantes au cours de l’année 1940 qui, selon leurs caractéristiques et leur intentionnalité, incarnent trois comportements différents : comprendre, refuser, résister[1].

« Tout se joue dans les commencements »[2]. Comprendre, refuser, résister : ces trois attitudes convergentes décrivent, d’abord et pour toujours, ce que fut le général de Gaulle en mai-juin 1940. Comprendre ce qui se joue, refuser l’armistice, poursuivre la lutte et remettre dans la guerre les Français, puis la France. De nombreuses trajectoires montrent aussi une forme de gradation logique de ces trois comportements : ainsi de Jean Moulin, qui adopte une attitude de refus en juin 1940, avant de devenir résistant un an plus tard, après avoir été révoqué de son poste de préfet. Il en va de même de nombreux lycéens ou étudiants parisiens, comme les cinq martyrs du lycée Buffon pour lesquels la participation à la manifestation du 11 novembre 1940 a constitué un moment fondateur, avant de rejoindre la Résistance organisée.

Si la Libération, la victoire contre le nazisme et l’épuration ont permis à la communauté nationale de laver les humiliations de 1940, tandis que la vision gaullienne de la période s’imposant dans les années d’après-guerre permettait de refouler le « trauma » de la défaite et les compromissions d’un pays faisant le choix de la collaboration au profit d’une France n’ayant cessé de combattre et de résister derrière le chef de la France libre, le tournant des années 1970 a connu un nouveau regard, plus accusateur, insistant sur la faillite du pays tout entier en 1940 et soulignant la passivité, voire la lâcheté d’une société acceptant dans sa très grande majorité l’armistice et apportant un soutien massif au régime de Vichy et à son chef, le maréchal Pétain.

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Toutes les vidéos

Le sens d’une résistance française : l’appel et le salut.

La France, l’Europe, le Monde : résister après la défaite.

Accès aux documents

Une exposition en ligne consacrée au thème du CNRD
riche de plus de 260 médias, consultable sur le Musée de la Résistance en ligne.

Brochure nationale 2020
La brochure pédagogique coordonnée par la Fondation de la Résistance est accessible dans sa version numérique enrichie.


Le site de la Fondation Charles de Gaulle vous propose un ensemble de ressources documentaires dédiées au thème du concours :

 


 

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Les mots du sujet, par Martine Giboureau

Les mots du sujet renvoient à de multiples pistes et les enseignants comme les élèves devront cette année encore ne pas chercher à « tout » traiter.

CNRD 2019 – 2020 ; les mots du sujet

1940. Entrer en résistance. Comprendre, refuser, résister

Cette formulation est étrange puisqu’il y a une répétition : résistance/résister. Si le cadre chronologique semble précis (une année, donc du 1er janvier au 31 décembre), le cadre géographique n’est pas donné. On peut donc penser que la réflexion concerne certes la France, mais aussi l’ensemble de l’Europe, voire le monde !

Les mots du sujet renvoient à de multiples pistes et les enseignants comme les élèves devront cette année encore ne pas chercher à « tout » traiter, tenter de définir une problématique moins ambitieuse et trouver des exemples dans leur région.

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POUR VOTRE INFORMATION

La brochure imprimée du Concours national de la Résistance et de la Déportation 2019-2020 sur le thème “1940. Entrer en résistance. Comprendre, refuser, résister” est parue. Elle est en cours de diffusion par voie postale. Elle est par ailleurs téléchargeable au format PDF sur le site de la Fondation de la Résistance à la rubrique “Publications et éditions” www.fondationresistance.org

La brochure numérique au contenu augmenté est en ligne sur le site de la Fondation de la Résistance

http://www.fondationresistance.org/catalogue_2019_2020/index.html#page/1.

Vous y trouverez les fonctionnalités habituelles : agrandissement d’un document, liens vers des ressources documentaires, liens vers des ressources sonores et audiovisuelles, téléchargement, partage. Nous vous invitons à faire connaître cette brochure numérique accessible par ce lien depuis le site de la Fondation de la Résistance.

Une exposition consacrée au thème du CNRD, riche de plus de 260 médias, est consultable sur le Musée de la Résistance en ligne

http://www.museedelaresistanceenligne.org/expo.php?expo=127

Sur le Portail de ressources du CNRD, vous trouverez une présentation du thème par M. l’inspecteur général Tristan Lecoq, une sitographie, des documents… https://www.reseau-canope.fr/cnrd/


Les camps français d’internement (1938-1946) -Doctorat d’Etat – Denis Peschanski

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La Centrale d’Eysses

En octobre 1943, la prison centrale d’Eysses, à Villeneuve-sur-Lot, devient un lieu stratégique où les autorités de Vichy décident de concentrer tous les résistants condamnés de la zone sud. Le chiffre des résistants détenus à Eysses atteindra 1400 début 1944…

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Le convoi des 927 – El convoy de los 927

Extrait de l’article de presse d’Henri Nouilhan repéré dans la Dépêche du  3 mars 2009

« Le Convoi des 927 », documentaire d’une heure, réalisé par Montse Armengou, Richard Belis retrace l’histoire assez méconnue des républicains espagnols. Il s’agit du premier train de civils à destination d’un camp nazi. Le long parcours qui a conduit Jesús Tello à abattre la statue de l’aigle, qui présidait la menaçante entrée du camp de concentration de Mauthausen, débute dans la ville française d’Angoulême.

C’est de là, en effet, que part le convoi transportant 927 Espagnols. Des familles au complet, des civils réfugiés en France, qui fuyaient la répression de Franco. C’est eux qui ont inauguré, le 20 août 1940, les trains de la mort à destination des camps de concentration nazis. Nous associons généralement ces trains à l’holocauste juif mais, en Europe occidentale, les républicains espagnols ont le triste honneur d’en avoir été les premiers voyageurs…”

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Les Amis des combattants en Espagne Républicaine

Au départ, en 1996, nous étions quatre. Fils de combattants en Espagne Républicaine, nous avons décidé que la lutte du peuple espagnol contre la dictature fasciste ne pouvait disparaître de la mémoire. Rol-Tanguy, Blesy, London, Ossard, Destouches nous ont dit : ” Reprenez le flambeau “. Le message est passé.

José Fort. (lire l’article complet : Pourquoi l’ACER ?)

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CNRD 2020 | Rencontres préparatoires avec les professeurs du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine

Le mercredi 5 juin, une vingtaine de professeurs du Val-de-Marne ont assisté à une présentation du nouveau thème du CNRD : « 1940 – Entrer en résistance. Comprendre, refuser, résister ». En présence des deux IPR-IA d’histoire-géographie qui suivent le CNRD dans l’académie de Créteil, Éric Brossard, professeur relais au MRN, a proposé des pistes de réflexion et de travail, notamment à partir des collections du musée. Zoi Kyritsopoulos a présenté les ressources des Archives départementales du Val-de-Marne. Evelyne Coggiola, en charge du CNRD à la DSDEN94, a permis la projection du travail vidéo réalisé par des élèves du lycée Jean Macé de Vitry-sur-Seine primé au niveau académique, sur les premiers résistants du réseau du Musée de l’Homme.
Le mardi 11 juin dernier, c’était au tour d’une quinzaine de professeurs des Hauts-de-Seine. Grâce au soutien de Benamar Benzemra, conseiller défense, mémoire et citoyenneté et en partenariat avec la direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN92), l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance (ANACR92) et la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD92), Éric Brossard a pu présenter à nouveau le thème 2020 et répondre aux questions des participants.
Les échanges avec les professeurs permettront de préparer de manière plus efficace les rencontres à destination des élèves dans le Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis programmées pour l’année scolaire 2019-2020.
D’ici la rentrée, des informations seront mises en ligne sur le site du MRN (www.musee-résistance.com/cnrd). Le dossier pédagogique annuel du MRN sera disponible à l’automne en version numérique téléchargeable puis en version papier.